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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

Leur monde se meurt

Y aura-t-il une élection
présidentielle ?
 
Les politiciens, fidèles à eux-mêmes, sont tous préoccupés par la future élection présidentielle. Sarkozy  descend aux enfers, les sondages sont accblants pour lui. La bourgeoisie réfléchit certainement à une solution de rechange. Si il le faut la classe dirigeante est prête à sacirifier Sarko au bénéfice d'un dirigeant de droite mais lequel ? Ou bien il lui reste la carte Ségolène Royal qui gauchira son discours mais qui reste une inconditionnelle du capitalisme tout comme Martine Aubry qui malgré quelques phrases de gauche n'a jamais eu le projet de faire la révolution. C'est entendu, la bourgeoisie a du personnel politique à droite comme à gauche pour tirer les marrons du feu et même à l'extrême droite, si il le fallait, car le capitalisme peut jouer la carte du fascisme si ses intérêts sont remis en cause. Le problème n'est pas temps la question du personnel que celui des marrons. Car ceux-ci sont chauds voire même brûlants pour ne pas dire brûlés. La catastrophe capitaliste est en train de mûrir et avec elle la crise politique. Quand autant de citoyens décident de ne pas aller voter, quand ils comprennent qu'aucune alternative crédible de véritable transformation n'est proposée par les urnes, quand les élus vont devoir  réduire les dépenses publiques de façon drastique et/ou  augmenter les impôts pour des habitants qui se débattent  déjà dans de grandes difficultés,  quand les Etats ont payé la dette des banques  en alourdissant considérablement la dette publique, enfin quand cette crise touche l'ensemble de la planète  et au premier chef le pays le plus endetté, les Etats-Unis, nous nous trouvons dans une situation historique inédite, très certainement à la veille d'un immense bouleversement au caractère universel et sans doute durable.
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La Grèce et l'Espagne sont déjà confrontées à l'une des pires crises de leur histoire et l'Europe parce qu'elle est capitaliste fera payer d'une façon ou d'une autre la facture aux peuples. Sauvées par les Etats de la faillite, les grandes banques vont désormais leur faire payer en spéculant sur leurs dettes. C'est donc l'accélaration exponentielle de la mise en mouvement du capital à l'échelle mondiale avec une surexploitation des gens qui est ent rain de se produire et qui va entraîner des dégâts considérables de destruction de politiques sociales, de services publics, une guerre  sans pitié contre tout ce qui ne contribuera pas de près ou de loin au financement du capital. Les capacités productives du monde sont telles, les richesses réelles de l'Humanité tant du point de vue matérielles qu'intellectuelles sont à un niveau jamais atteint qu'elles ne peuvent être valorisées de façon capitaliste sans être détruites, c'est la contradiction  du capitalisme. Il faut pour le capitalisme "marchandiser" ces richesses pour qu'à partir de  l'argent il y ait au bout de l'échange toujours plus d'argent. Peu importe ce que devient la marchandise pourvu qu'elle rapporte en définitive de l'argent.  L'argent n'est pas un médiateur de transaction malgré les apparences, il est l'alfa et l'omega du processus capitaliste.  Il est le moyen et le but de la société. Or en fondant les relations humaines sur ce rapport, le capitalisme amoindrit la valeur d'usage de la marchandise pour essayer d'augmenter sa valeur d'échange : peu lui importe dans l'immédiat qu'avec un ordinateur un être humain puisse rendre ses capacités productives matérielles et intellectuelles beaucoup plus importantes puisque cet ordinateur peut être acheté sur le champ et rapporter une valeur d'échange immédiate.  Pourtant le possesseur de l'ordinateur devra  augmenter la valeur d'usage de cette marchandise en se formant pour l'utiliser, pour en faire un objet utile à lui et à la société... Cette formation  dans le capitalisme est aussi une marchandise : elle a un coût. Mais les capitalistes choisissent plutôt l'enseignement privé que l'enseignement public pour cette formation parce que cette dernière leur côute trop cher et que la première leur rapporte beaucoup. Par conséquent  et en définitive, les capitalistes chercheront à réduire la valeur d'usage de la formation elle-même car son coût devient de plus en plus élevé dans un système égalitaire public qui doit théoriquement agir pour tous et non pourquelques-uns. Ainsi le développement de l'Humanité crée des besoins toujours plus "coûteux" du point de vue capitaliste,et donc de plus en plus  insupportables pour le système. Le capitalisme est autrement dit devenu trop étroit pour contenir la  somme des valeurs d'usage que la révolution technologique a développées, il s'oppose à celles-ci et crée donc une immense frustration civilisationnelle : c'est la phase historique où le capitalisme entrave l'irrépressible besoin des forces de la création de se développer, le début d'une révolution dont les convulsions se manifestent déjà en ce début du XXIème siècle. Le déficit public de plus de1600 milliards de dollars des Etats-Unis en 2009 est l'illustration de ce qui va se passer pour la plupart des pays . On ne peut pas à la fois réduire les dépenses publiques et répondre aux besoins de populations qui veulent un emploi, la sécurité sociale, dont leurs droits à la retraite, un emploi, une formation de qualité, et qui seront de plus en plus exigeantes même si l'appareil de répression s'abattra  indubitablement sur elles. Le capitalisme pris dans sa propre logique sera sans pitié et il y aura encore plus de larmes, de sueur et de sang qu'il n'y en a eu jusqu'ici si les peuples ne décident pas de mettre un terme à cette spirale destructrice.
 
Nous sommes sans doute moins à le dire qu'à le penser mais nous sommes à la vieille d'une révolution inéluctable. Les politiciens peuvent ricaner, ils savent très bien que l'on ne peut d'un côté satisfaire les intérêts du grand capital et de l'autre satisfaire ceux des populations. De son côté la classe des grands capitalistes  et son appareil d'Etat se préparent  à une lutte de classes qui va certainement prendre une nature très féroce contre tout ce qui ira contre leur impitoyable  logique. Il faut s'attendre à ce que leurs chiens de garde  recrutés dans le personnel des principaux partis dits "démocratiques" accompliront de sales besognes contre les militants révolutionnaires et contre les gens qui n'accepteront plus le désordre capitaliste.
 
Le capitalisme n'a plus aucun avenir historique.  Du   formidable moteur qu'il fut à sa naissance il devient l'ogre empoisonné par ses propres créatures. L' élection présidentielle aura peut être lieu, possible qu'elle soit même anticipée. Mais possible aussi qu'elle soit la dernière d'un monde aux abois. Il s'agit de construire désormais la réponse concrète à l'immense besoin démocratique de l'Humanité toute entière. Et dans cette histoire là les Sarko, Ségo et autres politicards seront  certainement relégués aux placards poussiéreux des objets perdus ou plutôt abandonnés  que plus personne ne vient réclamer.
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