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Politique, culture, éducation, formation pour la vie démocratique - blog créé le 10 mai 2006

Article du Courrier Picard

Mercredi 18 Février 2009
CREIL
L'agglomération creilloise se met à l'heure vénézuelienne
 

Jesus Arnaldo Perez (écharpe noire), s'est montré trés attentif lors de la visite de l'entreprise de chimie, Diverchim, qui produit des molécules.

La visite de Jesus Arnaldo Perez, ambassadeur de la République bolivarienne du Vénézuela en France, hier, au siège de la communauté d'agglomération creilloise (CAC), n'était que de courtoisie, mais elle pourrait ouvrir de nouvelles perspectives pour les collectivités locales et d'autres partenaires de la région. Invité à l'initiative de l'adjoint creillois, Jean-Paul Legrand (PCF), à rencontrer le président de la CAC, Christian Grimbert (PS), celui-ci a clairement indiqué qu'une coopération décentralisée avec des partenaires régionaux s'avérerait « réalisable » s'il existait « une volonté politique et sociale » : « Nous sommes en train de mettre en pratique des modes d'échanges alternatifs réciproquement favorables » a-t-il déclaré. Ces échanges existent déjà à travers Petrocaribe, une alliance entre 16 pays des Caraïbes et le Vénézuela, leur permettant de ne payer que 60 % de leur facture pétrolière. Le solde est réglé en échange de services ou de marchandises, comme le haricot, dont manque la République bolivarienne. Londres et récemment le Portugal ont également signé des accords de coopération.

Christian Grimbert s'est dit ouvert à ce nouveau modèle économique : « Mais une importation massive de pétrole n'est pas envisageable à notre niveau, a-t-il précisé. Les besoins de la CAC sont infimes, mais on pourrait étudier la question à un niveau plus large, comme la Région ».

Le Nicaragua paye aujourd'hui 40 % de sa dette pétrolière contre des haricots. Que pourraient bien échanger nos collectivités ? Le Vénézuela serait intéressé par des financements innovants, des trains à grande vitesse, le tourisme, le recyclage des ordures ménagères ou encore la chimie. Justement, Jesus Arnaldo Perez s'est montré très attentif, hier, lors de la visite de l'entreprise Diverchim, sur le site des Marches de l'Oise, dont l'activité repose sur la production de molécules. « Tout est possible, mais il faut d'abord prendre son temps » conclut Jean-Paul Legrand. L'idée d'une coopération entre le conservatoire de musique de Creil et le Vénézuela dont la compagnie nationale pétrolière finance des missions d'apprentissage de la musique en faveur d'un million d'enfants défavorisés, a néanmoins déjà été évoquée, hier, lors d'un repas prolongé à la Ferme de Vaux.

FRANCK BRENNER

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